Chapitre 0, la vérité des uns, le rêve des autres
L’Ancien Monde
Bien peu se souviennent de l’Ancien Monde, de ses rivages, de ses forêts, de ses montagnes et de ses champs. De cette ancienne terre, ne subsistent que contes et légendes, mémoire d’un temps d’abondance, de paix et de prospérité. La seule certitude que nous autres ayons, est celle de la maladie et de l’exode. Celle d’un mal qui rongea insidieusement l’ensemble du continent et dont nous portons encore les stigmates à jamais gravé dans notre chair. Ce fléau qui poussa les derniers survivants à s’embarquer contre vents et marées, dans chaque rafiot, dans chaque coque vermoulue et à laisser derrière eux foyer, sécurité et espoir.
Les Terres de Fer
Quand les navires accostèrent sur ce morceau de roche dominé par de vastes pics enneigés, les terres n’avaient rien à voir avec l’Ancien Monde, une tourbière à la végétation rase s’étendait devant les rescapés, un crachin mordant s’insinuait dans le moindre lambeau de tissu. D’hivers rigoureux en étés maussades ils trimèrent, courbant l’échine pour fonder les premières colonies : Providence et Port Espoir. Ces deux symboles de renouveau furent bien vite trop gourmands en bois et en minerai et tous les yeux se rivèrent vers l’intérieur des Terres de Fer. Les monts des Vents, d’où soufflaient une bise glacée et chargée de neige, laissaient voir leurs flancs boisés au plus téméraires. Ces fiers ancêtres s’enfoncèrent plus loin que nul autre dans les Terres de Fer et érigèrent Hautes Rives.
Ce n’est que bien plus tard, que les premiers Hommes de Fer ne vinrent, vêtus de peaux de bête, parlant une langue gutturale qu’encore peu d’entre nous comprennent et arborant d’étranges tatouages. Les habitants de Hautes Rives développèrent un affect certains pours ces rustres qui idolâtrent d’anciens Dieux, seuls leur chamans semblent être doué de sens commun.
De ce rapprochement naquit un commerce florissant, les natifs semblant être en possession d’une source inépuisable de métaux précieux dont ils n’ont cure.
Bien vite, cela attira la convoitise et nombreux sont les jeunes gens à tenter leur chance dans les contrées du Nord, quasiment aucun n’en revient.
Mais cela sera différent pour nous, pour moi. Je m’appelle Kotama, et voici mon histoire

Providence
Port Espoir
Hautes Rives
Col du Haut Vent
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