Chapitre 1, un nouveau départ

Le froid commence à s’installer sur Providence, mes compagnons et moi n’avons plus de temps à perdre si nous voulons traverser les montagnes avant que la route soit bloquée par la neige.
Personne ne sait vraiment ce qui nous attend, et tous se sont tournés vers moi pour les amener à bon port.
Il ne devrait pas y avoir trop de soucis jusqu’à Hautes Rives, même si aucun d’entre nous ne s’est jamais vraiment aventuré en dehors de la sécurité du mur d’enceinte. Shrap semble cependant être un peu plus aguerri au combat que les autres.
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La nuit tombe déjà, et certains de mes compagnons semblent ne plus vouloir avancer pour aujourd’hui, la clairière dans laquelle nous sommes arrivés semble être un endroit idéal pour camper. Les tentes sont vites montées et le feu crépite déjà pour réchauffer les plus faibles, nous partons avec quelques volontaires pour essayer de trouver à manger mais rentrons bredouilles.
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Cette clairière providentielle était trop belle et trop tentante pour ne pas attirer la convoitise. Heuresement pour nous, Naz a l’oreille fine et les a entendus se faufiler dans les fourrés. Le combat a été rapide et sanglant, deux dépouilles feront le festin des loups, le troisième nous accompagnera sur le route. Nul ne se souvient plus de son nom. Nous l’appelons L’Esclave!

L’aube peine à réchauffer nos corps encore endoloris du combat de la nuit. L’Esclave geint sans cesse et Shrap le rabroue continuellement. Je ne sais pas combien de temps notre captif arrivera à survivre. Nous reprenons la route de Hautes Rives, et bien vite, les contreforts des montagnes s’étendent devant nous.
La montée est pénible mais le vent et l’air marin, on laisser place à un air froid et sec, chargé d’odeurs d’humus et de forêts. La végétation rase cède la place à des grands arbres à perte de vue. Nous repérons plusieurs sentes s’enfonçant dans l’ombre des pins, la chasse s’annonce fructueuse.
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Alors que le jour décline, nous arrivons à trouver une petite grotte, juste assez grande pour tous nous offrir un abri, un bon feu de camp et une nuit au sec nous fera le plus grand bien. Notre sommeil ne sera troublé que par un lynx sauvage qui a tôt fait de s’enfuir pour ne pas finir rôti sur les braises.

Nous regagnons la route, reposés et ragaillardis par cette nuit à l’abri, quand nous tombons sur un couple de lynx. La fuyarde de cette nuit, a été cherché du renfort ! Et quel renfort, un lynx mal, bien plus imposant nous fait face. Shrap se lance corps et âme dans la bataille, je l’aide tant bien que mal. Ktullo et Naz restent pétrifiés sur place. Nous arrivons à occire le mâle et la femelle ne demande pas son reste.

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La route s’étire lentement jusqu’aux remparts de Hautes Rives, la ville étincelle sur la lumière des étoiles, ses murs blancs nous aveuglent presque. Les deux gardes à l’entrée n’ont pas l’air très amicaux. Mais nous devons faire vite, déjà les sommets des Hauts Vents se parent de neige.

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